La musique baroque, plus expressive et structurée que jamais

Esthétique, sophistiquée et inspirée, la musique baroque s’impose (XVIIe-XVIIIe), accordant de l’importance au contrepoint. Ornements, expressivité, improvisation, contrastes, tonalités polyphoniques et gammes tempérées s’invitent à la révolution baroque.

La musique instrumentale s’installe avec de nouvelles structures techniques et expressives : choral (d’origine luthérienne et issu de la réforme protestante, XVIe), concerto grosso (pour ensemble instrumental, de tradition italienne), concerto (avec solistes, à trois mouvements), toccata (pleine de virtuosité, pièce musicale pour instrument à clavier), fugue (genre d’imitation), sinfonia, sonate (opposé à la cantate), suite de danses (ensemble de pièces), tombeau (méditatif et audacieux).

La musique lyrique privilégie la cantate profane, l’opéra, l’opéra-ballet et la tragédie lyrique. La musique religieuse, elle, est marquée par l’antienne (ancêtre du refrain), la cantate sacrée, la messe pour orgue (suite de courtes pièces), la messe pour chœur, le motet et la passion (en honneur du Christ).

Des instruments spécifiques caractérisent ces genres musicaux : flûte à bec, cornet à bouquin, clavecin, luth, théorbe, orgue, viole de gambe, violon baroque. Une période baroque féconde musicalement, avec de talentueux compositeurs comme l’italien Gregorio Allegri (1582-1652) et le français Henry du Mont (1610-1684, musicien de la Cour de Louis XIIIe). En France, les festivals de Pontoise et d’Ambronay traduisent l’esprit musical baroque.

C’est avec l’opéra L’Orfeo (1607) du compositeur italien Claudio Monterverdi (1567-1643), que la musique baroque connaît un essor spectaculaire, avant de s’éclipser sous l’ère Bach.